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LE FIE ORGANISE UN ATELIER DE REFLEXION POUR MIEUX ADRESSER LA PROBLEMATIQUE

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Le Fonds d’Intervention pour l’Environnement (FIE) organise, du 08 au 10 décembre 2025, à Ouagadougou, un atelier de réflexion sur les dégâts causés par certaines espèces animales sauvages au Burkina Faso. Il est placé sous le thème, « la gestion durable des conflits homme-faune au Burkina Faso : enjeux, défis et perspectives ».

Dans son mot de bienvenue, le Directeur Général du FIE, Delwandé Davy NANEMA a souligné que dans plusieurs régions de notre pays, notamment dans le Tannounyan, le Guiriko, le Bankui et le Djôrô, les éléphants et d’autres espèces animales sauvages sont régulièrement signalés pour leurs incursions dans les zones habitées.

Il précise que ces intrusions se traduisent par la destruction de champs de mil, de maïs ou de sorgho, provoquant des pertes agricoles estimées parfois à plus de 30 % dans certaines localités. Outre les cultures, les habitations et les infrastructures agricoles sont également endommagées, accentuant les risques socio-économiques et compromettant la sécurité des populations rurales.

A entendre le Directeur Général du FIE, ces conflits entrainent des perturbations des écosystèmes avec la perte de la biodiversité à travers les empoisonnements et les abatages d’animaux sauvage, dont la survie est menacée dans le monde, comme c’est le cas des éléphants.

Ce tableau démontre, avance M. NANEMA, que les dégâts causés par certaines espèces animales sauvages au Burkina Faso constituent une préoccupation de l’heure, surtout au regard des dernières actualités, avec l’apparition d’animaux sauvages à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso.

C’est dans cette dynamique que le FIE a initié l’organisation de cet atelier de réflexion réunissant l’ensemble des parties prenantes. Cet atelier vise à analyser le dispositif actuel de gestion des dégâts, les dynamiques complexes des conflits homme-faune et à proposer des stratégies adaptées au contexte national.

 Il ambitionne aussi d’identifier des mécanismes de financement durables pour la conservation, tout en prenant en compte les impacts sociaux, économiques et environnementaux.

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La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Directeur Général des Eaux et Forêts, chef de corps, le Colonel Barnabé KABORE, représentant le Ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement. Il a relevé que cet atelier de réflexion n'est pas un simple rendez-vous administratif. « C'est un cadre d'échanges multi-acteurs, une plateforme d'intelligence collective, visant à analyser les dynamiques complexes de ces conflits. Notre objectif général est de définir des stratégies durables de prévention, de gestion, de financement et de conservation ».

Plus spécifiquement, au cours des 72 heures de travaux, à travers des discussions en plénière et en groupes de travail, les participants vont établir un état des lieux national précis des conflits homme-faune ; analyser les impacts socio-économiques et environnementaux ; identifier et partager les savoirs endogènes, ces trésors de résilience locale, en matière de prévention et d'alerte.

L’atelier permettra également aux participants de faire l'état des lieux de la mobilisation des ressources pour la gestion des aires protégées ; proposer des solutions innovantes et intégrées pour un financement durable de la conservation et renforcer, de manière cruciale, la coordination entre les institutions étatiques, les collectivités territoriales, les communautés locales et la société civile.

Pour le Colonel KABORE, l'enjeu est immense. « Il s'agit de concilier la sécurité des populations rurales et la préservation d'un patrimoine naturel inestimable pour les générations futures. Il s'agit de garantir le développement rural durable de notre pays. Je vous exhorte à des échanges francs, constructifs et orientés vers l'action. La qualité de votre expertise et votre engagement sont nos meilleurs atouts pour relever ce défi », a-t-il conclu.

DCRP/FIE

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