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 C’EST PARTI POUR LE PREMIER ATELIER NATIONAL REGROUPANT L’ENSEMBLE DES ACTEURS

L’atelier des acteurs de la mobilisation des ressources endogènes en matière d’environnement, organisé par le Fonds d’Intervention pour l’Environnement (FIE), a débuté ses travaux, ce mercredi 03 décembre 2025, à Ouagadougou. La rencontre est placée sous le thème « Souveraineté environnementale et mobilisation des ressources endogènes : défis et opportunités pour le Burkina Faso ».

La cérémonie d’ouverture a été présidé par le chargé de missions, Phillipe ZANE, représentant le Ministre de l’Economie et des Finances. A entendre M. ZANE, si les financements internationaux demeurent une source non négligeable, leur insuffisance, leur imprévisibilité et parfois leur complexité, rappellent la nécessité de développer des mécanismes durables et autonomes de financement. « C’est tout le sens de la pertinence du thème de cet atelier : « assumer notre souveraineté environnementale à travers une mobilisation accrue des ressources endogènes », a-t-il indiqué. Il a relevé que cette activité s’inscrit, en droite ligne, de la vision de SEM, le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORE, qui nous exhorte à compter, d’abord et avant tout, sur nous-mêmes, sur nos forces endogènes, pour le développement de notre pays.

Pour le représentant du ministre de l’Economie et des Finances, « la souveraineté environnementale n’est pas un slogan, mais une ambition nationale. Elle traduit notre volonté de concevoir, financer et mettre en œuvre, par nous-même, nos politiques environnementales selon nos priorités, nos valeurs et nos réalités locales ».

M. ZANE de noter que le Burkina Faso dispose d’un potentiel considérable pour financer son secteur environnemental. Et le présent atelier permettra d’analyser les mécanismes existants de mobilisation endogène des financements et leurs limites ; d’identifier des pistes innovantes et adaptées au contexte burkinabè et de proposer des actions concrètes pour une mobilisation accrue des financements endogènes.

Dans son mot, le Directeur Général (DG) du FIE, Delwendé Davy NANEMA, a rappelé que le FIE, opérationnalisé en 2015, est un fonds d’Etat, issu de la volonté des autorités burkinabè de se doter d’un outil financier pour répondre aux enjeux environnementaux du pays. Il se veut un fonds fédérateur des financements existants et futurs en matière d’environnement constituant un ou plusieurs de ses guichets.

Sur le plan de la mobilisation des ressources externes, le DG du FIE a saisi l’occasion pour souligné que le FIE a été accrédité comme entité nationale d’accès direct au Fonds vert pour le climat, le 17 février 2025. Par ailleurs, de très bonnes perspectives se présentent également au FIE pour son accréditation au Fonds d’Adaptation, car le processus est suffisamment avancé.  L’aboutissement de ces deux processus permettra à notre pays de mobiliser plus de ressources en faveur des actions environnementales. Cependant, note M. NANEMA, le FIE ne devra pas croiser les bras et dormir sur ses lauriers. Voilà pourquoi nous menons de nombreuses actions sur le front de la mobilisation des ressources endogènes. « C’est dans cette dynamique que, sur instruction de monsieur le Ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, le FIE a élaboré la Stratégie de mobilisation des ressources endogènes en matière d’environnement (SMRE) 2025-2029. L’atelier national des acteurs de la mobilisation des ressources endogènes en matière d’environnement s’inscrit en droite ligne, des actions à mener dans le cadre de la mise en œuvre de cette stratégie », mentionne le DG du FIE.

L’ambition pour le FIE est d’institutionnaliser cet évènement, en l’organisant annuellement, afin de donner un cadre de rencontre et de réflexion aux acteurs étatiques et non étatiques de la mobilisation des ressources en faveur de l’environnement et du climat.

Delwendé Davy NANEMA a indiqué que le FIE dispose de cinq (5) fonds thématiques pour répondre aux besoins de financement des projets environnementaux. Cependant, ces fonds ne sont pas tous totalement opérationnels. Et, dans sa nouvelle dynamique, le FIE a engagé une réorganisation de ses fonds thématiques dans l’optique de les faire fonctionner, de façon optimale, en prenant en compte tous les aspects liés au secteur de l’environnement et du climat.

L’atelier national des acteurs de la mobilisation des ressources endogènes en matière d’environnement se tient, les 03 et 04 décembre 2025. Il est présidé par le Ministre de l’Economie et des Finances et coprésider par le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement.

Pour le premier jour de l’atelier, les communications porteront, entre autres, sur : « Expériences du FIE et Etat de lieux de la mobilisation des ressources endogènes en matière d’environnement »; « Résultats de l’étude sur la Fiscalité Environnementale au Burkina Faso et état de mise en œuvre » ; « Dispositifs juridiques et fiscaux favorables à la mobilisation des ressources financières en matière d’environnement au Burkina Faso (taxes, redevances environnementales, etc.) ».

La suite des communications de la journée portent sur « Procédure nationale d’instauration d’une taxe ou d’une redevance environnementale et rôle des régies de recettes dans la mobilisation des ressources » ; « Allocations budgétaires en matière d’environnement et de Climat : efforts budgétaires consentis par l’Etat » ; « Fonds thématique Environnement et cadre de vie : Mécanismes institutionnels et réglementaires, rôle des différents acteurs et perspectives pour une mobilisation accrue des ressources endogènes ».

DCRP/FIE