Une délégation du ministère nigérien en charge de l’Environnement et de l’Organisation internationale pour la migration (OIM) / Niger a eu une séance de travail avec le Fonds d’Intervention pour l’Environnement (FIE), ce lundi 3 avril 2023, à Ouagadougou.
L’objectif de cette visite d’étude, selon le chef de la délégation, MAAZOU KAMAYE, par ailleurs Secrétaire permanent du Conseil national pour le développement durable (CNDD) du Niger, est de s’imprégner, d’échanger sur les bonnes pratiques d’adaptation au changement climatique et partager les expériences sur la gouvernance afin de contribuer au renforcement des capacités de la délégation Nigérienne en matière de gouvernance et des connaissances sur l’adaptation au changement climatique.
La mission vise également, entre autres, à favoriser une approche régionale et renforcer la collaboration entre les autorités du Niger et du Burkina Faso sur les questions environnementales et climatiques ; partager les leçons apprises dans la mise en œuvre des projets et initiatives sur l’adaptation au changement climatique par les deux pays vu leur similitudes géographiques et climatiques et faire le point sur les difficultés liées à la gouvernance en matière de l’adaptation au changement climatique.
Après avoir souhaité la bienvenue à la délégation nigérienne, le Directeur général du FIE, Dr Jean Marie SOURWEMA, a donné la parole au directeur des opérations du FIE, Monsieur Joël BAMA pour une présentation du fonds. Dans sa communication, Monsieur BAMA a indiqué que le FIE est l'outil financier du Burkina Faso pour atteindre ses objectifs de politique environnementale. Il a poursuivi que le FIE a trois (03) fonctions principales : mobiliser des financements ; sélectionner des projets et allouer des financements ; suivre l'utilisation des fonds alloués.
Les objectifs du FIE intègrent, selon le directeur des opérations, les trois (03) dimensions du développement durable, à savoir : contribuer à l'atteinte des objectifs environnementaux du Burkina pour soutenir une croissance forte et durable du pays à moyen et long terme ; un outil de développement économique en créant des richesses et des revenus dans les filières de l'environnement et des ressources naturelles ; un outil de lutte contre la pauvreté en favorisant l'accès des groupes vulnérables et en améliorant la gestion durable des ressources naturelles dont ils dépendent.
Dans sa communication, monsieur BAMA a informé la délégation nigérienne que le FIE a cinq (05) grands domaines d'intervention que sont : l’environnement et cadre de vie ; les risques et catastrophes ; la Forêt et la faune ; la gestion des ressources naturelles (sols et eau) et la promotion des pratiques durables dans les secteurs productifs et l'énergie. Il a noté que le FIE a été accrédité auprès du Fonds Vert Climat (FVC) comme Delivery Partner en 2022.
Comme perspectives du FIE, son directeur des opérations avance qu’il y a la mise en œuvre des activités du Local Facility (phase pilote, projet multi pays), le lancement de l’appel à projets en lien avec les déchets plastiques; la mise en œuvre de la 2e phase du PGPC/REDD+; l’opérationnalisation des fonds de réhabilitation des sites miniers; le processus en cours pour l’accréditation comme Entité d’Accès direct au FVC et le processus en cours pour l’accréditation comme Entité d’Accès direct au Fonds d’adaptation (FA).
La délégation nigérienne a salué la mise en place du FIE au Burkina Faso car, jusqu’à nos jours, le Niger n’a pas encore pu mettre un tel fonds sur pied. Après les questions diverses, la délégation a pris congé du FIE tout en espérant bénéficier de l’expertise du fonds et renforcer les relations avec la structure.
DCRP/FIE
